Actualités

Au Bénin, l’ambition d’une économie cashless pour doper les recettes fiscales

Réduire le cash et digitaliser les paiements pour mieux recouvrer les recettes fiscales, c’est l’un des objectifs du gouvernement. Mais dans un pays où les préférences culturelles, le manque d’infrastructures et les coûts associés aux transactions électroniques freinent l’adoption, le succès reste loin d’être garanti.

Depuis le 1er janvier 2025, les transactions en espèces supérieures à 100 000 FCFA (environ 159 $) sont taxées à hauteur de 1 %. Au Bénin, la mesure a fait polémique, mais est révélatrice des ambitions du gouvernement de Patrice Talon, bien décidé à digitaliser l’économie béninoise et à réduire la part encore écrasante du liquide dans les échanges commerciaux. Derrière cette mesure se cache un double objectif : renforcer la traçabilité des flux financiers et augmenter les recettes fiscales. Mais dans un pays où 75 % de la population n’a pas accès aux services bancaires, avec des infrastructures financières limitées et où l’économie informelle représente près de la moitié du PIB, le pari est audacieux.