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Madagascar : remédier à trois facteurs majeurs de pauvreté grâce aux transferts monétaires Fiavota

Anjaranomenjanahary Yvon Vesantine, nous accueille sur le pas de sa porte le sourire aux lèvres. Un sourire longtemps disparu du visage de cette jeune femme de 27 ans, qui s’occupe seule de ses deux enfants depuis son divorce. Effacé par les années de misère et de détresse causées par la sécheresse ou le kere comme on l’appelle ici, dans le sud de Madagascar. De 2013 à 2015, la majorité des récoltes ont été perdues et plus d’un million de personnes se sont retrouvées en situation d’insécurité alimentaire. La dureté du climat est venue se greffer à la situation déjà précaire de mère sans emploi de Vesantine et a ajouté à son sentiment d’exclusion. « Pendant les années de famine, je n’avais rien à mettre sur la table pour nourrir mes enfants. »

Améliorer le quotidien des plus vulnérables

Vesantine fait partie des 450 000 personnes qui bénéficient de transferts monétaires versés depuis 2016 par le gouvernement pour soutenir les 39 communes les plus touchées par la sècheresse. Financé grâce à un don de 35 millions de dollars de la Banque mondiale, par le biais de l’Association internationale de développement (IDA), son fonds pour les pays les plus pauvres du monde, ce programme de protection sociale, Fiavota (qui veut dire « secours » en français), combine transferts monétaires, services de nutrition et fonds de relèvement. L’objectif ? Remédier en même temps à trois facteurs majeurs de pauvreté : des conditions de vie difficiles, le manque de moyens et d’opportunités économiques ainsi qu’un faible niveau de capital humain lié à l’insécurité alimentaire et à la déscolarisation des enfants.