Les personnes qui vivent dans des régions reculées, loin de toute institution financière formelle, ou qui ont besoin de produits plus variés et plus flexibles que ceux qu'offrent les prestataires de services financiers, se tournent souvent vers la finance informelle (prêteurs privés, famille, amis, etc.). Des associations informelles fournissent également des services financiers : tontines et associations de prêt, banques communautaires de village, associations villageoises d'épargne et de prêt, et autres groupes d'épargne communautaires. Ces dernières organisations comptent généralement une trentaine de membres qui regroupent leur épargne pour créer un fonds, lequel permet d'accorder des prêts d'un faible montant à des membres individuels. Les transactions sont simples, transparentes et se produisent souvent devant tous les autres membres. 
 
La finance informelle existe depuis longtemps dans les communautés pauvres, car ces outils permettent aux personnes à faible revenu de gérer leurs besoins financiers, qui sont souvent d'une grande complexité. Cependant, en l'absence de structures et de règles formelles, la finance informelle peut s'avérer peu fiable, coûteuse et risquée. Les prestataires de services financiers s'efforcent de mieux comprendre les besoins financiers de leurs clients à faible revenu afin de leur fournir les produits et services dont ils ont besoin, mais de manière plus économique, plus prévisible et plus sûre.