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Appel d’offres : élaboration d'un module de formation sur la transition écologique et sociale & le genre au profit des acteurs de l'inclusion financière

Depuis 2020, le MAIN est en train de mettre en œuvre un projet intitulé « La finance inclusive en Afrique face aux défis de la transition écologique et sociale : enjeux et renforcement des capacités des acteurs africains par une offre de formation innovante et adaptée ». Ce projet d’une durée de 3 ans  est  financé  par l’Agence  Française  de Développement  avec d’autres partenaires tels   que la Fondation Terre Solidaire, la SIDI, la Fondation ACTES et l’EsBanque et  vise à mobiliser les acteurs de la finance inclusive en Afrique sur les enjeux de la Transition Ecologique et Sociale (TES). Les trois résultats attendus du projet sont les suivants :

  • Les membres du MAIN améliorent la prise en compte des enjeux liés aux effets du changement climatique et à la promotion d’une Transition Ecologique et Sociale (TES) dans leur offre de produits et services. 
  • Pour pouvoir s’engager avec succès dans la TES, les praticiens/dirigeants et administrateurs des IMF du MAIN ont renforcé leurs compétences techniques et managériales, et maitrisent les nouveaux outils du secteur.
  • La visibilité (au Nord et au Sud) de la finance inclusive africaine, de sa contribution à l’atteinte des ODD et en faveur de la TES en Afrique est renforcée.

Ainsi dans son plan d’actions 2020 -2023, il est prévu la promotion de la transition écologique et sociale qui constitue le fil conducteur de son plan stratégique.

Le changement climatique devient une réalité vécue qui menace de plus en plus l’humanité. Il est de plus en plus reconnu comme une crise mondiale. La spécificité des besoins et des rôles des femmes et des hommes fait qu’ils soient tous les deux exposés au changement climatique de façon différente et exige un traitement particulier pour chacun. Néanmoins, les réponses à ce fléau ont tendance à se concentrer sur des solutions scientifiques et économiques plutôt que de s’attaquer aux dimensions de genre qui sont extrêmement importantes.

A l’échelle globale, et notamment dans les pays en développement, les difficultés qu’ont les femmes pauvres pour accéder aux ressources, la restriction de leurs droits, la réduction de leur mobilité et de leur participation aux prises de décisions les rendent totalement vulnérables au changement climatique, qui accentue les différentes inégalités déjà existantes, y compris l’inégalité entre les genres.

L’intégration transversale de la dimension de genre ne vise pas à suivre un phénomène de mode dans un projet de renforcement des capacités. Il s’agit de contribuer à la création d’une justice sociale.

S’adapter au changement climatique, c’est réduire la vulnérabilité aux risques climatiques en cours et à venir. Cette vulnérabilité se détermine essentiellement en fonction de la capacité d’adaptation des individus. Un phénomène climatique spécifique, tel que la sécheresse, n’affecte pas de la même façon tous les membres d’une même communauté, voire d’une même famille, car certaines personnes ont une plus grande capacité à gérer une crise que d’autres. La répartition inéquitable des droits, des ressources et du pouvoir, de même que des normes et des règles culturelles répressives limite la capacité d’action de nombreuses personnes sur le changement climatique.

Au-delà d’être un effet de mode, la question de genre doit nous interpeller à tous les niveaux. C’est dans ce sens que les partenaires impliqués dans le projet ont voulu apporter une touche toute particulière à ce projet en développant un module de formation sur la transition écologique et sociale et le genre.

Ainsi   le MAIN voudrait solliciter l’expertise d’un.e consultant·e sur les questions de changement climatique, de transition écologique et genre. Cet expert sera mobilisé pour l’élaboration d’un module de formation relatif à cette thématique (TES & Genre) destiné aux acteurs africains de la microfinance

(en particuliers les institutions membres du MAIN). Le croisement de ces problématiques (TES / Genre

/ finance inclusive) est très peu encore abordé par le secteur de la microfinance. Le module sera diffusé au sein du réseau MAIN et dans le secteur de la microfinance en Afrique pour sensibiliser les acteurs de l’inclusion financière sur la relation entre les deux thèmes et le rôle de la femme dans cette nouvelle révolution de changement climatique.

Le but de ce module de formation est de promouvoir au sein des IMF l’utilisation des démarches participatives pour mener des activités de recherche et de développement, socialement sensibles et soucieuses d’intégrer les considérations de genre sur le changement climatique dans les différents secteurs d’activité financés par la microfinance.

Il doit permettre d’aboutir à un cadre conceptuel d’analyse des disparités liées au sexe dans les différents secteurs d’activité ainsi que des outils pour collecter, analyser et mettre en commun les informations sexospécifiques sur les communautés, les ménages et les membres d’un ménage qui se trouvent confrontés aux évolutions du climat.

Il permet d’examiner également les types d’arrangements institutionnels et les méthodes de recherche action qui peuvent contribuer à assurer un accès plus équitable aux avantages procurés par les interventions de renforcement de la résilience face au changement climatique.

En résumé, les objectifs du module de formation sont de :

  • Sensibiliser aux liens entre les questions socioéconomiques et de parité hommes-femmes qui existent dans le contexte du changement climatique
  • Développer la capacité à se servir des outils de recherche-action proposés
  • Aider à comprendre comment analyser les résultats des enquêtes de terrain
  •  Appliquer  les  connaissances  acquises  pour  promouvoir  au  sein  des  IMF  des  activités d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets soucieuses de la parité hommes- femmes.

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