Qu'est-ce que l'inclusion financière ?
L'inclusion financière désigne la situation dans laquelle tous les individus peuvent accéder à des services financiers qui améliorent leur bien-être et sont en mesure de les utiliser. Ces services financiers, qui comprennent les services de paiement, d'épargne, de crédit et d'assurance, doivent être adaptés, abordables et fournis de manière responsable. Les travaux visant à faire progresser l'inclusion financière se concentrent généralement sur les populations à faible revenu et marginalisées telles que les femmes, les migrants et les réfugiés, les petits exploitants agricoles et d'autres personnes non bancarisées ou sous-bancarisées, qui se trouvent exclues du système financier formel.
Pourquoi l'inclusion financière est-elle importante ?
Chaque individu a besoin de services financiers pour lui permettre de gérer sa vie financière et d'atteindre ses objectifs, qu'il s'agisse de couvrir les dépenses quotidiennes, d'épargner pour l'avenir ou de protéger sa famille contre les chocs. Les recherches montrent que les services financiers formels aident les ménages à faible revenu et vulnérables à :
- Epargner et conserver leur épargne en sécurité, ce qui les aide à gérer les flux de trésorerie irréguliers, à lisser leur consommation, et à préparer l'avenir ;
- Envoyer et recevoir de l'argent, notamment les envois de fonds familiaux et les aides de l’état, par le biais de services de paiement ;
- Planifier et payer les dépenses régulières, telles que les factures de services publics et les frais de scolarité ;
- Financer des micro ou petites entreprises pour les aider à se développer ;
- Faire face aux urgences entraînant des dépenses imprévues et se rétablir après des chocs.
Quel est le lien entre l'inclusion financière et les objectifs de développement durable (ODD) ?
Les services financiers font partie du socle nécessaire à tout individu pour atteindre un large éventail d'objectifs de développement. Bien que l'inclusion financière ne figure pas dans la liste des ODD en tant que telle, elle est reconnue comme un instrument essentiel pour atteindre plusieurs d'entre eux. Sept des ODD incluent explicitement l'inclusion financière comme objectif à atteindre :
Pas de pauvreté
Faim "zéro"
Bonne santé et bien-être
Égalité entre les sexe
Accès à des emplois décents
Innovation et infrastructure
Réduction des inégalités
L'accès aux services financiers peut faciliter l'accès des personnes vivant dans la pauvreté à des services essentiels, notamment la santé, l'éducation et les services publics (électricité, eau, assainissement...)
Santé
Les produits de financement de la santé, l’assurance et l'épargne fournissent aux individus des moyens de gérer leurs dépenses de santé. De nombreuses IMF répondent également aux besoins de santé de leurs clients par le biais de services non financiers, notamment par l'éducation à la santé et par des réductions sur le prix des services médicaux. Le financement des services d'eau et d'assainissement peut également aider à améliorer la santé des clients et contribuer à la réalisation de l'Objectif de Développement Durable n° 6 : eau propre et assainissement.
Education
L'accès à une éducation de qualité, Objectif de Développement Durable n° 4 et facteur clé de sortie de la pauvreté, peut être soutenu par l'inclusion financière. Les prêts étudiants, les canaux digitaux de règlement des frais de scolarité et d'autres services financiers peuvent aider les familles à faible revenu à gérer leurs dépenses d'éducation. En outre, les prêts consentis aux écoles privées à faible coût, qui assurent l'éducation de nombreuses familles à faible revenu avec un accès limité au financement, aident ces écoles à se développer et à améliorer leur offre éducative.
Energie propre et abordable
Les services financiers numériques et le développement de modèles permettant de payer l'énergie solaire à la consommation ont été déterminants pour étendre l'accès à une énergie propre et abordable, qui constitue l'Objectif de Développement Durable n° 7.
Qu'est-ce que la microfinance et quel est son lien avec l'inclusion financière ?
La microfinance désigne la fourniture de services financiers aux personnes à faible revenu. Le terme trouve son origine dans le mouvement du microcrédit, qui a émergé dans les années 1970 avec pour objectif de fournir de petits prêts à court terme aux microentrepreneurs pour la création ou le développement de petites entreprises, généralement dans l'économie informelle. Alors que le mouvement prenait de l'ampleur et que de nombreuses initiatives de microcrédit voyaient le jour dans le monde entier, l'expérience et la recherche ont commencé à révéler les limites du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté, et à faire prendre conscience que les ménages vivant dans la pauvreté avaient besoin d’accéder à un ensemble complet de services financiers, et pas seulement au crédit. Le terme de microfinance a commencé à être utilisé pour désigner l'ensemble plus large de services financiers destinés aux personnes vulnérables, comprenant l'épargne, le crédit, les services de paiement et l'assurance.
Le concept d'inclusion financière est encore plus large, puisqu'il fait référence à tous les moyens mis en œuvre pour que les personnes vivant dans la pauvreté aient accès aux services financiers dont elles ont besoin et pour qu’elles soient en mesure de les utiliser. Au-delà des institutions de microfinance, l'inclusion financière implique de multiples acteurs, y compris les décideurs politiques qui établissent le cadre de réglementation et de surveillance de l'inclusion financière, les fintechs et autres prestataires de services financiers non traditionnels.
L'inclusion financière couvre une variété de produits et de services financiers
Crédit
Le crédit – en particulier les petits prêts à des fins productives telles que le développement d'une microentreprise – est le produit financier initial qui a lancé le mouvement du microcrédit. Les microcrédits sont offerts à la fois aux individus et aux groupes de solidarité dont les membres se portent mutuellement garants.
Financement de l'habitat
A mesure de l'évolution du secteur, différents types de produits de crédit ont été développés par les institutions de microfinance et d'autres PSF. Les produits de financement de l’habitat sont importants pour de nombreuses familles, car le logement constitue souvent l’une des dépenses les plus élevées. Ces prêts fournissent généralement des fonds pour différentes phases de travaux, telles que la rénovation ou l’agrandissement d'une maison, la construction ou l'amélioration des infrastructures de base.
Assurance
L'assurance aide les individus à gérer les risques dans différents domaines – de la santé au logement en passant par les moyens de subsistance. Alors qu’elles sont plus vulnérables et exposées à une plus grande diversité d'événements imprévus, les personnes pauvres ont peu accès à l'assurance. Pour répondre à ce besoin, de nombreuses IMF se sont associées à des compagnies d'assurance pour proposer des produits de microassurance. L’assurance santé, l'assurance-vie et l'assurance décès emprunteur sont les gammes de produits les plus populaires de la microassurance.
Paiements
Les services de paiement sont devenus un service important pour le secteur de l'inclusion financière, notamment les services de paiement numériques qui permettent d’améliorer la sécurité, la rapidité et la praticité des transactions pour les personnes à faible revenu. Facilitant les transferts d'argent d'un acteur à un autre, les services de paiement sont utilisés par les particuliers, les entreprises et les gouvernements. Ils peuvent aider les gouvernements à verser des prestations aux populations vulnérables, les ménages à régler leurs factures de services publics, les membres d'une famille à envoyer de l'argent chez eux et les microentrepreneurs à opérer leurs activités.
Qu'est-ce que l'inclusion financière numérique ?
L’offre de services financiers par voie numérique – par le biais de téléphones mobiles, de terminaux de point de vente et de réseaux d'agents à petite échelle – prend une importance croissante. Les services financiers numériques ont le potentiel d'étendre considérablement l'inclusion financière, car ils permettent d'atteindre à moindre coût un plus grand nombre de personnes non bancarisées ou sous-bancarisées là où les agences bancaires physiques ne sont pas implantées. L'Afrique subsaharienne – où 33 % des adultes ont désormais un compte de mobile money – est une région particulièrement dynamique dans ce domaine.
Prestataires de services financiers
Parmi les institutions qui fournissent des services financiers directement aux clients à faible revenu figurent les IMF et d'autres prestataires de services financiers (PSF), tels que les banques commerciales, les banques postales, les coopératives de crédit, les organisations à but non lucratif et d'autres types d'entités qui varient selon le contexte réglementaire de chaque pays. Les fintechs, les opérateurs de mobile money et d'autres fournisseurs de services financiers numériques élargissent leur portée auprès des clients à faible revenu, en travaillant selon les cas en partenariat avec un PSF établi ou de manière autonome.
Réseaux et associations de microfinance
Les organisations internationales de microfinance fournissent des financements et d'autres formes de soutien à leurs institutions partenaires dans le monde entier. Parmi ces réseaux, on peut citer FINCA International, Accion, Opportunity International et Women's World Banking.
Dans la plupart des pays qui ont un secteur de la microfinance actif se trouvent également des associations nationales ou régionales d'IMF qui défendent et soutiennent leurs membres dans le pays ou la région. Par exemple, l'Association of Microfinance Institutions of Kenya (AMFI-K) compte plus de 50 membres parmi les banques, les IMF, les établissements de crédit et d'autres catégories d’institutions. Le Microfinance Council of the Philippines (MCPI) est un réseau de 66 institutions comprenant des ONG de microfinance, des banques, des coopératives et des organisations d’appui. Les associations régionales de microfinance comprennent REDCAMIF pour l'Amérique centrale et les Caraïbes, Sanabel pour le monde arabe et le Réseau européen de la microfinance et le Microfinance Centre pour l'Europe.
Financement de l'inclusion financière
Un large éventail d'institutions apportent des financements au secteur de l'inclusion financière, notamment des agences de développement, des organisations philanthropiques et des investisseurs. Les bailleurs de fonds publics comprennent des organisations multilatérales telles que le FENU, le PNUD ou le FIDA ; des agences bilatérales telles que l'USAID, la GiZ ou UK Aid ; et des institutions financières de développement (IFD) telles que la Banque africaine de développement, la SFI ou la Banque asiatique de développement (BAD). Le financement philanthropique provient de fondations privées telles que la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation Mastercard ou la Fondation MetLife.
Les investisseurs privés soutiennent également le secteur de l'inclusion financière par le biais de véhicules d'investissement en microfinance (VIM). C’est le cas d’Oikocredit, de responsAbility et de Triodos, entre autres investisseurs d'impact. La microfinance est devenue l'une des classes d'actifs les plus avancées au sein de l'investissement d’impact. Elle fournit des financements par la dette ou la participation au capital, ainsi que des garanties, pour les PSF et d'autres acteurs qui fournissent des services financiers aux pauvres via des modèles d’affaires alternatifs.
Politiques d'inclusion financière
L'environnement juridique et réglementaire est essentiel pour la progression de l'inclusion financière, et les décideurs politiques de chaque pays jouent un rôle important dans ce secteur. Reconnaissant l'importance de l'inclusion financière pour le développement économique et la stabilité financière, de nombreux gouvernements ont défini des stratégies nationales d'inclusion financière. Parmi les organisations internationales qui soutiennent le développement de politiques favorables à l'inclusion financière figurent l'Alliance for Financial Inclusion (AFI), le Global Partnership for Financial Inclusion (GPFI) et le Toronto Centre.
Autres soutiens au secteur de l'inclusion financière
De nombreuses autres organisations fournissent une diversité de services de conseil au secteur de l'inclusion financière, notamment pour la recherche et le soutien à l'expérimentation, l'assistance technique, le partage des connaissances et le renforcement des capacités. Par exemple, le CGAP est un partenariat mondial regroupant plus de 30 organisations de développement de premier plan qui s'efforce d'améliorer la vie des personnes pauvres, en particulier des femmes, grâce à l'inclusion financière. Le Center for Financial Inclusion est un think tank mondial qui vise à faire progresser les systèmes financiers inclusifs pour les personnes à faible revenu dans le monde entier par la recherche et le plaidoyer. MicroSave Consulting (MSC) est une société de conseil qui œuvre en faveur d'une inclusion financière, sociale et économique effective. La Plateforme européenne de la microfinance (e-MFP) est un réseau d'organisations et d'individus qui favorise le partage des connaissances, le développement de partenariats et l'innovation. ADA est une ONG basée au Luxembourg qui met en œuvre des projets de finance inclusive pour renforcer l'autonomie des personnes vulnérables et améliorer leurs conditions de vie.
L'inclusion financière cible les personnes non bancarisées et sous-bancarisées
Le secteur de l'inclusion financière concentre ses efforts sur les personnes traditionnellement exclues du système financier formel, notamment les populations rurales et à faible revenu, les femmes, les petits exploitants agricoles, les micro, petites et moyennes entreprises, les migrants, les réfugiés, les jeunes et les enfants.
L'autonomisation des femmes est depuis longtemps un objectif des initiatives de microfinance dans le monde. Dans de nombreux pays, les normes de genre empêchent les femmes de participer pleinement au système financier, ce qui entraîne un écart entre les sexes dans l'accès aux services financiers et leur utilisation. Les PSF, les bailleurs de fonds et les praticiens, notamment la communauté de pratique FinEquity, s'efforcent d'identifier des approches innovantes pour aider à surmonter les obstacles auxquels les femmes sont confrontées et à combler l’écart entre les sexes.
Les petits exploitants agricoles représentent le segment de clientèle le plus important, en termes de moyens de subsistance, du sous-groupe de population vivant avec moins de deux dollars par jour. Cependant, les populations rurales peuvent être difficiles à atteindre et à servir pour les institutions financières en raison de leur éloignement et de la faiblesse des infrastructures, entre autres contraintes. De nouveaux modèles de prestation de services, s’appuyant sur des innovations technologiques et des outils de finance numérique novateurs, améliorent aujourd’hui la viabilité de la finance rurale et agricole.
Plus de 281 millions de personnes dans le monde vivent en dehors de leur pays d'origine après avoir émigré pour diverses raisons, notamment économiques ou familiales. Près de 90 millions de ces migrants sont des réfugiés qui ont été déplacés de force en raison de conflits ou de persécutions. Beaucoup d'entre eux ont des difficultés à accéder aux services financiers car les institutions financières considèrent leur profil comme trop risqué. Cependant, certaines organisations s'efforcent de favoriser l'inclusion financière des populations migrantes et réfugiées en fournissant des recommandations politiques, des données montrant le potentiel de rentabilité de l’offre de services à ce segment, ou des orientations pour les PSF.
37 % des jeunes adultes (âgés de 15 à 24 ans) vivant dans les pays en développement sont exclus du système financier formel. Parmi les obstacles à l'accès des jeunes, on relève les restrictions réglementaires, les exigences en matière de connaissance du client (KYC) et les faibles niveaux d'éducation financière. Cependant, de nombreux PSF proposent des services dédiés à ce segment, notamment des comptes d'épargne pour les enfants et les jeunes et des prêts étudiants.
Alors que les petites et moyennes entreprises (PME) forment la colonne vertébrale de la plupart des économies, la majorité des PME des pays en développement ont des difficultés à accéder aux financements dont elles ont besoin. On qualifie souvent ce segment de « missing middle », car ces entreprises ont une taille trop importante pour accéder aux prêts des institutions de microfinance, mais sont considérées comme trop petites ou trop risquées par la plupart des banques commerciales.
Pour toucher ces segments et leur fournir des services qui répondent à leurs besoins, les prestataires de services financiers doivent s'efforcer de placer le client au centre, en utilisant des processus de développement de produits qui visent à comprendre leurs clients et à concevoir des produits basés sur leur réalité. Des études approfondies sur les modes de gestion financière des clients, à l’instar des recherches menées selon la méthodologie des financial diaries (journaux financiers), aident à comprendre comment les pauvres gèrent des vies financières compliquées et fournissent des informations qui aident les PSF à concevoir des services financiers adaptés.
Quel est l'impact de l'inclusion financière ?
Comment savoir si les efforts d'inclusion financière ont réellement un impact positif sur les personnes à faible revenu et marginalisées dans le monde ? Les études d'impact sont des études qui visent à évaluer les changements – positifs ou négatifs – qui peuvent être attribués à une initiative d'inclusion financière donnée. Il existe de nombreux types d'études, allant de simples évaluations de programmes conduites par les organisations qui mettent en œuvre ces programmes, à des essais contrôlés randomisés (ECR) qui sont généralement menés par des chercheurs qualifiés et qui fournissent les évaluations les plus précises.
Au niveau de la recherche, les études s’accordent à montrer que les services d'épargne, d'assurance et de paiement peuvent aider les pauvres à renforcer leur résilience et à saisir des opportunités. Les preuves de l'impact sur des résultats plus spécifiques tels que le revenu, l'emploi et l’entreprenariat sont toutefois mitigées, en particulier pour le crédit.
On ignore encore beaucoup de choses sur la façon dont se matérialise l’impact des services financiers selon les catégories de clients et selon les circonstances. Si de nombreuses études d'impact montrent des résultats positifs, elles se concentrent souvent sur des produits ou des populations spécifiques, ce qui ne permet pas de tirer des conclusions plus larges sur l'impact de l'inclusion financière. Il est donc nécessaire de mener des recherches plus complètes sur les résultats qui peuvent être corrélés à l'utilisation des services financiers.
Santé financière
Alors que les praticiens et les décideurs politiques s’efforcent d’améliorer leur compréhension des effets des services financiers sur les consommateurs, le concept de santé financière – ou de bien-être financier – est apparu comme un domaine d'étude important. La santé financière évalue dans quelle mesure une personne ou une famille peut gérer ses obligations financières existantes sans difficultés et avoir confiance en son avenir financier. Bien que peu d'études se soient concentrées uniquement sur la santé financière des populations à faible revenu à ce jour, les données issues de recherches connexes indiquent qu'il existe de sérieux déficits en matière de santé financière dans le monde entier.
Performance sociale
La performance sociale aborde elle aussi la question de la valeur des services de microfinance pour les clients, mais cette fois du point de vue du prestataire de services financiers. La gestion de la performance sociale fait référence aux systèmes mis en place par les organisations pour s'assurer qu'elles remplissent leur mission et qu’elles placent les clients au centre de leur stratégie et de leurs activités. La Social Performance Task Force (SPTF) et CERISE ont développé un ensemble de normes universelles pour la gestion de la performance sociale.
Quel rôle l'inclusion financière peut-elle jouer dans la lutte contre le changement climatique ?
L'inclusion financière peut contribuer à renforcer la résilience – tant individuelle que collective – face aux conséquences du changement climatique, et à soutenir la transition vers des économies à faible émission de carbone. L'accès à une gamme complète de services financiers permet aux clients de se constituer un filet de sécurité pour se protéger contre les changements de conditions météorologiques, les catastrophes naturelles et les mutations de l’économie.
Les IMF et autres PSF qui travaillent directement avec les populations à faible revenu dans les pays en développement sont bien placés pour fournir également des services non financiers – formation et assistance technique par exemple – qui peuvent aider les clients à s'adapter au changement climatique.
Les innovations en matière de financement et de paiement, comme les modèles de type « paiement à la consommation » (pay-as-you-go), peuvent contribuer à rendre les technologies vertes, comme l'énergie solaire et les fours propres, plus abordables pour les personnes à faible revenu.
Quels sont les principaux défis des politiques d'inclusion financière ?
À mesure que le secteur de l'inclusion financière évolue, les politiques et les lois qui réglementent et surveillent le secteur doivent également évoluer. Avec le développement des services financiers numériques et de nouveaux acteurs tels que les fintech opérant dans le domaine de l'inclusion financière, les régulateurs ont dû devenir plus flexibles, adapter les réglementations existantes et, dans certains cas, créer de nouvelles lois et organismes de réglementation. Le défi consiste à créer un environnement propice qui protège les clients à faible revenu, tout en soutenant l'innovation et en suivant l'évolution technologique.
La protection des consommateurs est une question clé pour les décideurs politiques en matière d'inclusion financière, qui doivent faire face aux risques croissants auxquels les clients sont confrontés avec les nouvelles technologies et les nouveaux moyens d'accéder aux services financiers. La santé financière, qui peut inclure des aspects de la protection des consommateurs, devient un concept global important pour aider les décideurs du secteur financier déterminer comment les services financiers affectent les consommateurs et à envisager des moyens de garantir que le système financier soutienne le bien-être des personnes.
Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontées les institutions de microfinance ?
Alors que de nouveaux types d'acteurs, tels que les fintechs et les banques commerciales, sont entrés dans l'espace de l'inclusion financière et ont commencé à offrir des services financiers aux personnes à faible revenu, les IMF ont été confrontées à de nouveaux défis pour leurs modèles commerciaux. Pour la plupart des petites et moyennes IMF, l'un des principaux problèmes est de s'adapter à l'ère numérique et d'atteindre une certaine taille. Le processus de transformation numérique ne se limite pas à automatiser quelques systèmes manuels ; cela nécessite d'importants investissements dans la mise à niveau des anciens systèmes de gestion et la refonte des habitudes. Ces changements peuvent être coûteux et difficiles à mettre en œuvre ; cependant, ils sont nécessaires si les IMF veulent concurrencer les nouveaux entrants sur le marché et devenir plus résilientes.
Les autres défis auxquels sont confrontées les IMF incluent l'accès au financement pour investir dans les processus de transformation numérique et d'autres améliorations nécessaires, le surendettement des clients et les problèmes de protection des données et de confidentialité. Des facteurs externes, tels que les politiques gouvernementales, les conditions macroéconomiques et les catastrophes naturelles, peuvent également avoir un impact significatif sur les IMF.
Quel sont les types de données disponibles sur l'inclusion financière ?
Les données sur l'inclusion financière nous fournissent les informations nécessaires pour mesurer les progrès réalisés en matière d'inclusion financière et identifier ce qu'il reste à faire.
Les bases de données sur la demande fournissent des informations sur les clients et leur comportement. Il s'agit notamment de la base Global Findex de la Banque mondiale, de la base de données du CGAP sur les petits exploitants et du Trust Data Portal de FinMark.
Les bases de données sur l'offre fournissent des informations sur les prestataires de services financiers et sur leur offre. Il s'agit notamment de l'Enquête sur l'accès aux services financiers du FMI, de l'étude Pulse du CGAP sur les institutions de microfinance, menée pour mesurer l'impact du COVID-19 sur les IMF, et des données du MIX Market.
Des informations sur le financement du secteur de l'inclusion financière sont également disponibles dans la base de données du CGAP, Trends in International Funding for Financial Inclusion.