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Et si le futur de la blockchain était en Afrique?

Et si la technologie qui remet en question les processus organisationnels de grandes entreprises de toute l’Europe, devait trouver ses plus belles réussites en Afrique? Cette idée semble quelque peu choquante pour beaucoup de spécialistes. Pourtant je suis profondément convaincu que cette question mérite d’être posée.

J’ai été amené cette année à effectuer un enseignement au sein du programme Europe-Afrique de Sciences Po avec le jeune économiste Benedikt Barthelmess sur l’innovation en Afrique. Étant donné l’actualité brûlante de la blockchain et les étudiants me demandant de partager mes connaissances sur ce sujet, j’ai fait le choix de concentrer mes exemples principalement sur cette technologie.

La blockchain est trop souvent considérée comme un sujet hermétique, mystérieux et réservé aux seuls spécialistes

Les étudiants qui suivaient ce cours étaient d’un bon niveau de culture générale, un tiers était des enfants d’une élite africaine très éduquée et de manière générale, ils avaient un niveau en économie suffisant pour pouvoir appréhender les applications concrètes de la blockchain en Afrique. Ce fut l’occasion de constater plusieurs faits très étonnants :

  1. Pour un public, ayant un accès très privilégié à la connaissance, la blockchain reste quelque chose d ‘extrêmement mystérieux et jugé comme très technique
  2. L’Afrique est encore souvent considérée (même par un public jeune et majoritairement africain) comme une terre de « développement » et non d’ « industries », d’innovations techniques et scientifiques.
  3. L’Afrique serait seulement apte à « adapter » les technologies innovantes des « anciens pays colonisateurs » et pourrait compter sur ses légions de travailleurs non qualifiés principalement pour le minage…

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