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Le karité, « or des femmes » en Côte d’Ivoire

A Ouabalovogo, une douzaine de villageoises collectent à la hâte de petits fruits verts au milieu de grandes discussions en langue sénoufo mêlées de fous rires. Depuis fin mai, dans les savanes arborées du nord de la Côte d’Ivoire, les précieuses noix de karité commencent à tomber par dizaines au pied des grands arbres sauvages du même nom. Un soulagement pour les milliers de femmes productrices, après trois mois de difficultés financières liées au coronavirus.

Sous la pulpe, une noix marron renferme l’amande blanchâtre qui, une fois transformée, donne un beurre de plus en plus convoité sur les marchés locaux et internationaux pour ses multiples vertus cosmétiques, thérapeutiques et même alimentaires. « La saison s’annonce très bonne », se réjouit Awa Sogouro Ouattara, secrétaire du Bureau de création de l’interprofession du karité : « Les arbres ont bien produit et je retourne à Abidjan avec 500 kg de beurre de karité pour les clients ivoiriens et une tonne pour le port, direction Paris. » Contrairement à d’autres marchandises en cette période de restrictions anti-coronavrirus, le karité circule presque normalement de l’intérieur du pays jusqu’à la capitale économique.