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PARTIE II: Réflexions sur la réponse des prestataires de services financiers face au COVID-19 par Robert Christen

Il s’agit du deuxième d’une série de notes sur les réponses à la pandémie. Les deux sont disponibles sur le Boulder Community Corner.

Le COVID-19 est sans précédent en termes d’envergure mondiale et de profondeur de son impact sur l’économie. Dans de nombreux pays, il a frappé l’économie réelle où nos clients vivent et opèrent directement et de manière féroce. Cela est particulièrement vrai  pendant les périodes de confinement, mais aussi les jours qui entourent ces événements si l’intensité de l’activité économique dans laquelle ils sont impliqués est également affectée par des mesures volontaires de distanciation sociale. Bien que beaucoup de nos clients n’aient pas d’autre choix que de continuer à fonctionner aussi normalement que possible pour survivre, notre propre personnel aura des attentes beaucoup trop élevées quant à la façon dont nous les garderons en sécurité ; ce qui modifiera sérieusement notre façon normale de faire des affaires. Au niveau mondial, le COVID-19 ne ressemble à aucune autre crise que nous ayons connue au cours de notre vie, et nous aurons besoin de réponses vastes et diverses à mettre en œuvre spécifiquement pour atténuer l’impact de la crise sur nos opérations et celles de nos clients.

Cependant, lorsque nous réfléchissons à la manière de répondre au niveau local ou national aux effets du COVID-19, la nature et l’impact des crises précédentes peuvent nous en dire long. Au cours des 40 dernières années, nous, membres de la communauté de la microfinance,  en avons surmonté bon nombre. De nombreuses crises commencent dans le secteur financier et finissent par atteindre l’économie réelle. On pense à l’hyperinflation bolivienne et péruvienne des années 80, à l’effondrement de la Roupie indonésienne en 1997, à la crise financière mondiale de 2008 provoquée par la bulle de la dette immobilière à haut risque ou à la crise du Rouble en 2015. Certains d’entre eux ont eu un impact relativement moindre sur le secteur informel et sur l’économie réelle étant donné la pénétration extrêmement limitée des banques et du crédit  privé aux niveaux des plus faibles revenus  de l’économie.

D’autres crises découlent de catastrophes naturelles comme le double événement en Haïti du grave  tremblement de terre de 2010 en Haïti, suivi quelques années plus tard par l’ouragan dévastateur Matthew; ou comme le Typhoon Haiyan aux Philippines en 2013, ou les inondations au Bangladesh en 1997 ou au Pakistan en 2010. Ceux-ci peuvent avoir un impact dévastateur et soudain sur la vie de nos clients car beaucoup résident précisément dans les zones qui ont tendance à être les plus touchées, et les gouvernements des pays les plus pauvres ne peuvent généralement pas offrir trop de soutien. C’est souvent la communauté internationale de secours et d’aide qui arrive avec la plupart des ressources qui peuvent être mobilisées.