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Transfert d'argent vers l'Afrique : un marché porteur

Bien que les transferts de fonds de la diaspora constituent une source de revenus essentielle pour des millions de familles en Afrique, la manne reste très peu exploitée par le secteur financier. C'est le paradoxe souligné par une l'étude sur le sujet du cabinet international de conseil Microsave Consulting. Pour ses experts, les services financiers des pays concernés – banques, opérateurs de téléphonie mobile et institutions de microfinance – n'ont pas encore adapté leurs pratiques à ces familles et à leurs besoins. Encore aujourd'hui, ce sont avant tout les géants du secteur des transferts d'argent qui s'octroient la plus grosse part du gâteau, en pratiquant, souvent, des tarifs élevés. Le marché, immense, reste encore à conquérir. Et pourtant le potentiel est d'envergure : cette année, la Banque mondiale estime à 48 milliards de dollars les envois de fonds à destination du continent, soit 2 milliards de plus que l'année précédente, et trois de moins qu'en 2020.

Potentiel immense

Dans certains pays, c'est plus que le montant de l'aide au développement. En 2017, d'après l'African Institute of Remittances (AIR), les transferts de fonds de la diaspora africaine ont atteint 65 milliards de dollars. Soit plus du double de l'aide publique au développement des bailleurs de l'Afrique, à 29 milliards. Surtout, au-delà des chiffres, cet argent est devenu indispensable à la vie quotidienne de millions d'Africains. Dans certains pays du continent, les transferts de fonds représentent jusqu'à 40 % du revenu des foyers, affirme une étude du Fonds international de développement agricole (Fida) publiée en 2015. Dépenses alimentaires, logement, assurances santé ou encore éducation… l'argent en provenance de la diaspora couvre de nombreux frais, assurent les analystes de Microsave.

 

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