Nouvelle économie : "il faut aller vers une régulation intelligente", selon la Banque mondiale
La Banque mondiale coorganise avec le gouvernement algérien et le Fonds monétaire arabe une conférence de deux jours qui se tiendra à Alger les 26 et 27 mars. La réunion mettra en contact des décideurs publics, des entrepreneurs et des chercheurs de la région et d’ailleurs. Avec pour thème "les jeunes, la technologie et la finance". L’objectif de cette conférence intitulée “Une nouvelle économie pour les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient : les jeunes, la technologie et la finance”, est de mettre en évidence comment la région MENA peut exploiter son potentiel.
Dans cet entretien accordé au HuffPost Algérie, Rabah Arezki, économiste en chef de la de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, évoque l’économie numérique et son rôle dans la diversification de l’économie de la région, la régulation comme levier entrepreneurial et non comme obstacle et l’adaptation de la formation des jeunes aux besoins des nouvelles économies. Il évoque aussi comment parvenir à transformer les économies des pays de la région et de tirer profit, d’une part, de la créativité que recèle leur importante population jeune et, d’autre part, de la force de rupture que constituent les nouvelles technologies pour en faire des moteurs de croissance.
Le HuffPost Algérie : vous participez à Alger à une rencontre sur la nouvelle économie au Moyen Orient et Afrique Nord, les jeunes la technologie et la finance, l’Algérie, comme un bon nombre de pays de la région, a un retard de la pénétration de l’Internet. Le poids du numérique reste bas dans l’économie, ce retard peut-il se transformer en atout ? Si oui comment ?
Rabah Arezki : Effectivement la région dans sa globalité souffre d’un retard important. Il est lié au fait qu’il y a énormément de jeunes bien formés mais qui font face à des difficultés pour se connecter à une technologie de façon productive.
L’un des paradoxes souvent observé dans la région est que les jeunes sont connectés aux médias sociaux, mais ils ont néanmoins un accès limité à l’économie numérique. Les systèmes financiers sont appelés à être améliorés afin de permettre la possibilité de devenir un entrepreneur de l’internet,de faire du commerce en ligne etc…
Malgré le niveau relativement élevé du revenu de ces pays, il existe un certain nombre d’obstacles notamment l’ accès à des prix raisonnable à l’internet avec une infrastructure de qualité mais aussi, à un système de paiement qui facilite l’émergence d’une nouvelle économie, d’une économie digitale.