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Pourquoi les petites exploitantes agricoles sont des actrices incontournables de la lutte contre la pauvreté au Bénin

En me rendant, il y a quelques semaines, à Logohoué, dans le cadre d’une visite de terrain, j’ai davantage mesuré, devant le périmètre maraîcher d’Agnès, notre responsabilité d’aider les communautés rurales à repousser les frontières de la pauvreté. Dans ce village de la commune de Houéyogbé, au sud-ouest du Benin, Agnès préside une coopérative essentiellement composée de femmes. L’objectif ?  Les aider à se lancer dans l’horticulture pour ameliorer le quotidien de leur ménage. Sur un hectare et demi de terre aménagé au bord de la rivière Dati, ces braves dames font déjà pousser des légumes, des choux, des tomates et autres légumineuses bio.

L’eau est à portée de main, mais sa maîtrise reste problématique. Sans motopompe, avec seulement deux arrosoirs, elles utilisent des bassines pour recueillir de l’eau et irriger les planches. Des difficultés qui entravent la productivité de leur petite exploitation malgré la dose d’énergie qu’elles déploient dans cette activité. La terre est là, l’eau est disponible, la volonté de réussir se lit sur leur visage. Il suffit d’un petit coup de pouce pour que ces femmes puissent faire des miracles.

Les doléances qu’elles m’ont adressées se résument à deux choses : disposer d’un système pérenne d’irrigation de leurs cultures à partir du lac et renforcer leur capacité de production en engrais biologique. Le reste, elles peuvent s’en charger.