Guide

Chiffres clés de l'inclusion financière

La microfinance continue sa croissance à deux chiffres en 2013 et en 2014

Les 1391 institutions communiquant leurs données à la plateforme MIX ont atteint fin 2013 105,9 millions de clients à faibles revenus et un portefeuille de crédit de 95,1 milliards USD, une croissance de 12,9 % en encours et 10,3 % en nombre d’emprunteurs par rapport à 2012. Quelques points saillants :

  • Les 100 institutions les plus importantes par nombre d’emprunteurs, dominent le marché avec 78% du total d’emprunteurs.
  • En 2013, les institutions financières non bancaire (IFNB) servaient 43% des emprunteurs au niveau mondial, contre 27 % pour les ONG et 26 % pour les banques.
  • Le prêt moyen par client auprès d’une banque était de 1576 USD contre 334 USD pour une ONG et 766 USD pour les IFNB.
  • L’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont eu la croissance régionale la plus élevée en 2013 (+27,0 % d’encours).
  • L’Asie du Sud a continué à rebondir fortement en 2013 (+18,0 % d’encours) et l’Afrique s’est également fortement développé (+19,5 %).
  • L’Asie du Sud compte davantage d’emprunteurs que le reste du monde, bien que cette région ne détienne que 1/10ème de l’encours.
  • Au niveau mondial, 81 % des emprunteurs sont des femmes en 2013. Au niveau mondial, 66 % des emprunteurs sont en milieu rural.

Chiffres clés de l'inclusion financière. Mix Market, 2015

Le profil de financement des institutions reste stable sur les trois dernières années, avec plus de la moitié du total des financements disponibles provenant des dépôts.

L’Afrique subsaharienne était la région la plus financée par les dépôts de ses clients (68%) en 2013. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où la plupart des IFNB ne peuvent pas accepter de dépôts, les emprunts et le capital sont à peu près équivalents. Les IMF d’Asie du Sud ont reçu 48% de leur financement sous forme d’emprunt. La plupart proviennent d’IFNB indiennes pour lesquelles il est interdit de collecter de l’épargne, et qui financent une partie de leur portefeuille par des crédits de banques commerciales, en ligne avec les exigences réglementaires pour l’inclusion financière. Plus de la moitié des financements des ONG sont sous forme d’emprunts (55 %). Les banques reçoivent la majorité de leurs financements des dépôts (67%).

Les performances financières et risques des institutions varient en fonction du statut légal et des régions.

En 2013, le rendement sur capitaux propres des institutions reportant au MIX au niveau mondial était de 8,3%. L’Afrique et l’Amérique latine avaient des niveaux en dessous avec respectivement 4,2 % et 7,5 %. Le MENA avait le niveau le plus élevé avec 12,6%. La médiane du portefeuille à risque supé- rieur à 30 jours était de 3,6%. Deux régions avaient des niveaux inférieurs à 1% : l’Asie de l’Est et le Pacifique, ainsi que l’Asie du Sud.

En fonction du statut légal, les institutions avec les meilleures valeurs de performance, avaient également les niveaux de mesures de qualité du portefeuille les plus faibles. Les banques rurales avaient le plus faible ratio de dépenses opérationnelles (9,0 %) et le rendement sur capitaux propres le plus élevé (13,3%), mais le plus haut niveau de portefeuille à risque supérieur à 30 jours avec 5,6%.

Le ratio de dépenses opérationnelles, un moyen de mesure du coût des services, était de 13,4% en 2013 au niveau mondial, soit une légère hausse par rapport à 2012 (13,0%). Il était le plus élevé de toutes les régions en Afrique subsaharienne avec 16,7%, et le plus bas en Asie du Sud avec 9,4%.

Les institutions augmentent leur offre de produits de dépôts pour les clients de microfinance, mais d’autres produits doivent encore prendre de l’ampleur.

Les produits de dépôts prévalent de plus en plus au niveau mondial avec 76 % des institutions qui acceptent une forme de produit de dépôt. Les autres produits (tels que définis par MIX) n’ont pas encore reçu la même attention. Les services liés à l’éducation sont les produits les plus largement disponibles après les produits de dépôts : 30 % des institutions reportent offrir une forme de soutien à leurs clients emprunteurs. Les ONG ont aussi les pourcentages les plus élevés d’institutions offrant des services à travers trois des produits suivis par le MIX : Education, Santé et Autonomisation des femmes. Les banques ont le pourcentage le plus élevé d’institutions offrant des produits d’assurance et des dépôts.

À propos de cette Publication

By MIX, Citi Inclusive Finance
Published