La nouvelle « ère des services microfinanciers »
Au moment où nous entrons dans « l’ère des services microfinanciers » et où nous commençons à travailler avec des « ménages vulnérables aux moyens d’existence complexes et aux besoins diversifiés », avons-nous une idée claire du type de produits financiers nécessaires ou des institutions qui les fourniront ? Savons-nous seulement exactement ce que « services financiers » signifient pour un ménage pauvre ? « Complexité » et « diversité » sont des mots qui menacent de nous éloigner, plutôt que de nous rapprocher, d’une vision claire de la situation.
Outre le crédit, nous pouvons déjà voir que les services d’épargne et d’assurance feront partie de cette nouvelle complexité. Il apparaît donc certain que le « crédit agricole » et le « crédit aux microentreprises » perdront le vieux monopole qu’ils avaient dans notre imagination et que des produits simples et classiques tels que les « plans de financement de blé hybride » ou les prêts commerciaux à un an accordés par la Grameen seront bientôt détrônés.
Mais par quoi seront-ils remplacés ? Comment concevoir des produits qui répondent aux multiples besoins de services financiers des pauvres et qui soient faciles à comprendre et à mettre en place ? Comment mettre en place des institutions qui pourront assurer le suivi de ces produits et recouvrer leurs coûts sur les marges qu’elles dégagent ? Le présent numéro de Focus apporte un début de réponse à la première de ces questions, concernant les types de produits à proposer.
