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Le service aux petits épargnants peut-il être rentable ?

Pendant longtemps, la microfinance a consacré l’essentiel de ses efforts au crédit. L’épargne, qui est très importante pour aider les pauvres à démarrer une entreprise, gérer les risques et maintenir un niveau minimum de consommation, a toujours été reléguée au second plan. Depuis quelques années, les institutions de microfinance (IMF) ont pris conscience de l’importance de l’épargne et ont introduit des produits d’épargne. Face à l’intensification actuelle de la concurrence, un grand nombre d’IMF se demandent toutefois si elles sont en mesure de continuer à compenser par le biais de subventions croisées le service aux segments inférieurs du marché de l’épargne, c’est-à-dire aux petits épargnants.

Alors même que l’expérience et les données disponibles confirment de plus en plus nettement que les petits comptes d’épargne attirent un grand nombre d’épargnants vers les agences d’IMF, sont très coûteux et n’apportent qu’un financement limité aux IMF, il est essentiel d’étudier le coût et la rentabilité véritables des petits épargnants. Dans Westley et Martin (2010) [Is There a Business Case for Small Savers?], nous procédons à une analyse quantitative pour déterminer si les petits épargnants — nous avons sélectionné dans la clientèle des IMF les 50 % détenant les plus petits soldes de comptes d’épargne — contribuent ou au contraire font obstacle à la pérennité des IMF.

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By Glenn D. Westley et Xavier Martín Palomas
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