Transferts sociaux et inclusion financière : étude de quatre pays
Sur l’agenda politique d’un certain nombre de pays, deux projets distincts, mais potentiellement complémentaires, ont émergé au cours des cinq dernières années : les gouvernements cherchent, d’une part, à accroître le recours aux moyens de paiement électroniques pour le versement des prestations sociales et, d’autre part, à favoriser l’inclusion financière. Si la convergence ne s’est pas encore opérée sur le plan de la volonté politique, dans la pratique, en revanche, ces deux projets se traduisent souvent par un seul et même objectif prioritaire : l’accroissement de la proportion de bénéficiaires de transferts sociaux qui perçoivent leur paiement directement sur un compte bancaire.
En 2009, un article publié par le CGAP et le DFID, intitulé « Accès aux services bancaires pour les pauvres bénéficiaires de transferts sociaux », analysait plusieurs avantages potentiels de cette convergence. Deux ans après cette publication, une nouvelle étude a été proposée pour réexaminer ces questions. Pour la collecte des données de base nécessaires à cette réévaluation, quatre pays qui poursuivent ces deux objectifs jumeaux (paiements de l’État par voie électronique et inclusion financière) à plus ou moins grande échelle et par des moyens différents ont été sélectionné. Il s’agit de la Colombie, du Brésil, du Mexique et de l’Afrique du Sud.
Cette Note Focus présente les données collectées dans le cadre d’une étude complète menée dans ces quatre pays pour soumettre à une nouvelle analyse les questions clés posées dans l’article « Accès aux services bancaires pour les pauvres bénéficiaires de transferts sociaux ». Elle s’intéresse aux expériences acquises par les pouvoirs publics, les bénéficiaires et les prestataires, et a collecté des informations auprès de chacun de ces groupes.