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Vers une évaluation de la performance sociale en microfinance

Si la microfinance fait autant parler d’elle, c’est en grande partie parce qu’elle a le potentiel d’aider les pauvres à mieux gérer leurs ressources financières, à saisir de nouvelles opportunités économiques, à atténuer leurs risques au quotidien, à réduire leur vulnérabilité et à améliorer leurs conditions de vie. Et pourtant, on mesure souvent la réussite de la microfinance à l’aune des résultats financiers des institutions, sans chercher à évaluer le bien-être de leurs clients ni dans quelle mesure ces institutions parviennent à réaliser leurs objectifs sociaux. Il y a seulement deux ans, la proposition d’introduire des critères de performance permettant d’évaluer les performances sociales a même rencontré une vive opposition au sein du secteur. L’argument avancé était le suivant : le taux élevé de remboursement des prêts prouve que la microfinance bénéficie aux pauvres et l’introduction de nouveaux critères de performance ne ferait qu’alourdir le système et affaiblir l’objectif de pérennité financière que le secteur s’est efforcé de privilégier. Mais aujourd’hui, à l’heure où la microfinance examine de plus près sa capacité à servir les très pauvres, des organisations examinent à nouveau la possibilité d’une évaluation de la performance sociale et de l’élaboration de directives et d’outils destinés à en communiquer les résultats.

La présente Note permet de revenir rapidement sur les éléments de définition de la performance sociale, de retracer les actions menées par le Groupe de Travail sur le performance sociale, d’expliquer ce modèle commun de présentation des résultats et de rendre compte des objectifs de l’évaluation de la performance sociale.

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By Syed Hashemi et Malika Anand
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